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Littérature française

Anthony Passeron

Les Enfants endormis

Chronique de Marie Michaud

Librairie Gibert Joseph (Poitiers)

Qui sont-ils donc, ces jeunes gens – enfants du pays ou non – que l’on retrouve endormis au petit matin sur le seuil des portes d’un village de l’arrière-pays niçois ? Des consommateurs de drogues venus s’échouer là, déjà bien au-delà de la fête et de la liberté espérée, la maladie et la mort resserrant leurs terribles griffes autour d’eux. Parmi ces jeunes gens, se trouvait Désiré, l’oncle de l’auteur. Quarante ans après sa disparition, Anthony Passeron consacre ce premier roman éblouissant et bouleversant à raconter à la fois le drame familial et intime lié à la dépendance et son cortège de tragédies, mais aussi l’histoire de cette maladie inconnue et incompréhensible à l’orée des années 1980 dont le nom résonnera bientôt comme une condamnation à mort : SIDA. C’est sans doute l’alternance des détails les plus intimes et des considérations scientifiques qui donnent à ce livre une force et une portée exceptionnelles.

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