Chronique Le Mystère Sherlock de J. M. Erre

- J. M. Erre
- Buchet Chastel
- 02/02/2012
- 300 p., 20 €
8 libraire(s)
- Marie Michaud de Gibert Joseph (Poitiers)
- Frédérique Franco de Le Goût des mots (Mortagne-au-Perche)
- Amélie Ranchin de Le Jardin des lettres (Craponne)
- Linda Pommereul de Doucet (Le Mans)
- Nadège Badina de Le Square (Grenoble)
- Aurélia Magalhaes de Jean Cocteau (Massy)
- P. Brun de Sauramps Odyssée (Montpellier)
- David Cazals de Henri IV (Paris)
Par Marie Michaud, Librairie Gibert Joseph, Poitiers
Depuis Prenez soin du chien , son premier roman, on sait qu’il faut s’attendre à tout de la part de J. M. Erre. Et surtout à rire. Promesse tenue avec Le Mystère Sherlock .
Pas besoin d’être fan de Sherlock Holmes pour lire le nouveau roman de J. M. Erre. D’ailleurs, il ne vaut mieux pas si l’on s’en tient au funeste destin qui attend les universitaires spécialistes du célèbre détective britannique lors du colloque auquel ils ont été conviés et qui vise à désigner le titulaire de la première chaire consacrée à Holmes à la Sorbonne. En effet, cette charmante réunion confraternelle aurait pu se contenter d’être l’occasion de règlements de comptes et de coups bas en tous genres, mais elle va très vite se transformer en réplique foutraque des Dix petits nègres . Dans l’huis clos d’un hôtel enseveli par une avalanche, chaque membre de cette assemblée baroque, loufoque et complètement hystérique devient, aux yeux du lecteur, une victime en devenir ou un meurtrier en puissance. Bien sûr, le fait que l’enquête soit menée par le commissaire Lestrade n’est absolument pas fortuit.
J. M. Erre nous cueille dès les premières pages avec des extraits d’un prodigieux Sherlock Holmes pour les nuls et des trouvailles toutes plus délirantes les unes que les autres. Il tord, détourne et s’amuse de tous les codes et de tous les clichés du roman à énigmes pour notre plus grand plaisir.