Chronique Madame de Jean-Marie Chevrier

- Jean-Marie Chevrier
- Albin Michel
- 20/08/2014
- 199 p., 16 €
15 libraire(s)
- Caroline Sauvage de La Grande Librairie (Vichy)
- Geneviève Gimeno de Maupetit (Marseille)
- Karine Clugery de Les Mots voyageurs (Quimperlé)
- Jean-Pierre Agasse de Sauramps Cévennes (Alès)
- Marie Michaud de Gibert Joseph (Poitiers)
- Julie Uthurriborde de Montmartre (Paris)
- Véronique Bagarry de Points communs (Villejuif)
- Hélène Menand de du Parchamp (Boulogne-Billancourt)
- Philippe Monnier de des Canuts (Lyon)
- Anne Baudinet de L'Oiseau Lire (Visé)
- Agathe Grandjouan de CBPT (Nantes)
- Frédérique Gillet-Jardat de Le Cadran solaire (Riom)
- Marc Formet de Anecdotes (Limoges)
- Lydie Baillie de Aux lettres de mon moulin (Nîmes)
- Aline Bailliet de Françoise Giroud (Colombes)
Marie Michaud Librairie Gibert Joseph (Poitiers)
Le jour où Corentin est mort, le petit Guillaume est né. Depuis ce jour, « Madame » a décidé de contribuer à son éducation. Pour le meilleur et pour le pire.
Madame de La Villonière est une vieille femme maigre, une créature un peu effrayante recluse dans la solitude de son château en pleine décrépitude. À de rares exceptions près, son seul lien avec le monde extérieur, c’est le fils de ses métayers, Guillaume – qu’elle surnomme Willy –, 14 ans, qu’elle accueille pour lui faire travailler ses devoirs avec toute l’autorité que lui octroie son statut. Pris au piège de cette étrange relation, entre attraction et répulsion, Guillaume relève, de loin en loin, des allusions qu’il ne comprend pas et qui semblent tenir à une certitude : « Sans toi, Madame serait devenue folle ». En effet, le secret de cette relation, dont on pressent dès les premières lignes qu’elle est teintée de perversion, tient au fait que Guillaume est né le jour de la mort du fils de « Madame ». La nuit où la vérité lui sera révélée marquera le début d’une nouvelle étape de son apprentissage. Il comprendra alors qu’il est, aux yeux de sa sévère éducatrice, le prolongement du petit Corentin, un fils de substitution, le fantôme d’un enfant mort… Jean-Marie Chevrier signe un roman tout en tension, sombre, à l’ambiance inquiétante et dont la chute semble inéluctablement dramatique.