Littérature étrangère

Michelle Gallen

Ce que Majella n’aimait pas

Chronique de Marie Michaud

Librairie Gibert Joseph (Poitiers)

Majella est une jeune femme un peu hors normes, dans un rapport complexe aux autres et au monde. Dans la liste des choses qu’elle n’aime pas, les bavardages, les contacts physiques et le bruit arrivent en tête. Elle tient aussi une liste de ce qu’elle aime où on retrouve pêle-mêle Dallas, nettoyer et sa mémé. Mais celle-ci vient de mourir dans des circonstances particulières, propres à raviver les ragots dans la petite ville d’Abghybogey. Reste à Majella une mère ravagée par l’alcool, la dépression et un boulot répétitif mais salvateur au « fish and chips » du centre-ville où tout le monde se croise, se regarde et commente la vie des autres. La traduction ingénieuse, par Carine Chichereau, de la langue populaire qui porte le roman contribue véritablement à nous rendre Majella vivante et attachante dès les premières lignes. Un premier roman surprenant, merveille d’empathie et de sensibilité, profondément social, autour d’une héroïne atypique.

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