Chronique Kentucky Song de Holly Goddard-Jones

- Holly Goddard-Jones
- Trdauit de l’anglais (États-Unis) par Hélène Fournier
- Coll. «Coll. « Terres d’Amérique »»
- Albin Michel
- 01/02/2015
- 496 p., 25 €
3 libraire(s)
- Marie Michaud de Gibert Joseph (Poitiers)
- Sandrine Maliver-Perrin de Sauramps (Montpellier)
- Philippe Simon de L'Œil au vert (Chaumont en vexin)
Marie Michaud Librairie Gibert Joseph (Poitiers)
Roma, petite ville ordinaire du Kentucky : son collège, ses usines, ses familles – riches ou pauvres – qui tentent de sauver les apparences. Jusqu’à la disparition de Ronnie Eastman…
Il suffit d’un chapitre à Holly Goddard Jones pour nous prendre dans les filets d’une intrigue noire et captivante, grâce à un basculement inattendu. En effet, alors que nous suivons Émilie, une collégienne un peu bizarre secrètement amoureuse du beau gosse de sa classe, qui cependant la maltraite, celle-ci découvre un cadavre dont elle entreprend d’étudier l’évolution au fil des jours, sans en parler à personne. Parallèlement, Susanna Mitchell, un des professeurs d’Émilie, s’inquiète de la disparition de sa sœur Ronnie, qui oublie sa vie d’ouvrière d’usine dans des soirées trop arrosées et des aventures sans amour. A-t-elle quitté la ville en quête d’une vie meilleure, ou son attitude provocatrice a-t-elle déplu à quelqu’un ? C’est ce que Tony, l’ancienne star locale du basket devenue flic, va tenter de démêler, car, à Roma, la tranquillité des familles n’est souvent qu’apparente et la violence latente. En s’attachant à une dizaine de personnages, liés de près ou de loin à la disparition de Ronnie, Holly Goddard Jones brosse le portrait peu flatteur d’une petite ville américaine « sans histoires », installant une ambiance tendue et sombre qui nous tient jusqu’à la dernière page, dans la lignée des romans de Laura Kasischke.