Chronique La Tristesse des femmes en mousseline de Jean-Daniel Baltassat

- Jean-Daniel Baltassat
- NULL
- Coll. «NULL»
- Calmann-Lévy
- 16/08/2018
- 250 p., 19.50 €
7 libraire(s)
- Betty Trouillet de Cultura (Carcassonne)
- Marie Michaud de Gibert Joseph (Poitiers)
- Valérie Barbe de Au Brouillon de culture (Caen)
- Jean-Baptiste Hamelin de Le Carnet à spirales (Charlieu)
- Christèle Hamelin de Le Carnet à spirales (Charlieu)
- Carine Bastié de Privat (Toulouse)
- Véronique André de Baba-Yaga (Sanary-sur-Mer)
Marie Michaud Librairie Gibert Joseph (Poitiers)
20 février 1945. Paul Valéry n’a plus que quelques mois à vivre. Alors que le monde est horrifié par la découverte des camps de concentration (ou peut-être finalement à cause de cela), il se réfugie dans le passé, convoque les souvenirs de sa jeunesse quand il fréquentait les Mardis de Mallarmé, quand il devisait avec quelques-uns des maîtres de l’impressionnisme pas encore tout à fait fréquentables. Perdu dans la contemplation d’une aquarelle de Berthe Morisot, bouquet d’arbres noyés de lumière – « un souffle du fond du monde, une transparence de l’au-delà » – , Valéry confronte la beauté de l’art à la réalité du monde, replonge dans les carnets où il avait copié, il y a si longtemps, les mots de Berthe, sa compréhension intime du geste de l’artiste. C’est donc autant la peintre que le poète-philosophe qui hantent les pages du nouveau roman de Jean-Daniel Baltassat, maître de l’évocation vivante et de l’érudition sensible, nous offrant une réflexion dense et profondément humaniste sur l’étroite relation entre la beauté et la vie.