Littérature française

Yasmina Khadra

Les Vertueux

Chronique de Marie Michaud

Librairie Gibert Joseph (Poitiers)

Les Vertueux signe le retour à la grande fresque historique et sociale pour Yasmina Khadra, dans la lignée de Ce que le jour doit à la nuit (Julliard et Pocket). Le roman s’ouvre avec le rapt de Yacine, un jeune berger pauvre par l’homme de main du caïd qui possède et dirige tout, y compris la destinée des hommes. Il a décidé que Yacine se substituerait à son fils pour l’appel des indigènes à participer à la Première Guerre mondiale, lui promettant pour son retour une terre, des bêtes et la liberté pour lui et sa famille. S’ensuivent quatre ans d’enfer dans les tranchées de la « Mère patrie », quatre ans de camaraderie aussi dont bien peu reviendront, mais liés comme des frères. Bien sûr, le retour au pays natal ne tient pas ses promesses, c’est peu de le dire et c’est presque là que les choses sérieuses commencent pour Yacine. Palpitant, foisonnant, accessible et toujours très humain, avec le meilleur et le pire des individus comme de l’Histoire.

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