Polar

Olen Steinhauer

L’Étau

illustration

Chronique de Stanislas Rigot

Librairie Lamartine (Paris)

Fidèle aux classiques tout en étant moderne et inventif en diable, Olen Steinhauer confirme avec ce redoutable roman mené à un train d’enfer, gorgé d’agents doubles, triples, voire quadruples, qu’il est bien le chef de fil du renouveau d’un genre que l’on croyait moribond, le roman d’espionnage.

Milo Weaver était le meilleur des touristes. Le tourisme était une branche de la CIA dont les membres avaient en charge les missions les plus délicates – ce qui passait souvent par le meurtre. Mais aujourd’hui, Milo vit avec sa famille et il essaye de reprendre une vie normale en cherchant du travail. Seulement, les services secrets chinois d’un côté et de troubles agents américains de l’autre vont l’entraîner, bien malgré lui, dans une ténébreuse affaire où les cadavres pleuvent à nouveau. Après Le Touriste, excellente mise en bouche, puis L’Issue, formidable confirmation, Steinhauer nous offre L’Étau, dernier volet d’une trilogie infernale (chaque livre peut se lire de manière indépendante, mais le plaisir se démultiplie en les lisant dans l’ordre) qui plonge dans les arcanes du pouvoir chinois. Pour le lecteur, c’est le même genre de délectation que lorsqu’il découvrait les Soviétiques chez John Le Carré : du rythme, une histoire déconstruite comme il faut et des révélations permanentes, jusque dans les dernières pages. Un grand plaisir !

RETROUVEZ L'INTÉGRALITÉ DE CET ENTRETIEN EN PAGE 8 DU N° 159 DE VOTRE REVUE PAGE des libraires

Les autres chroniques du libraire