Littérature étrangère

Alan Hollinghurst

L’Enfant de l’étranger

illustration

Chronique de Stanislas Rigot

Librairie Lamartine (Paris)

Troisième roman d’Alan Hollinghurst, L’Enfant de l’étranger est le chef-d’œuvre espéré, la consécration d’un écrivain aussi rare que précieux. S’appuyant sur une langue à la beauté digne des grands anciens, il chante les destins liés d’un poète et d’une demeure appelés à devenir, au fil des années, le symbole des profondes mutations d’un pays, l’Angleterre, aux prises avec les tourments du xxe siècle.

Page — Comment est né L’Enfant de l’étranger ?
Alan Hollinghurst — Je pense pour ma part qu’un livre trouve son origine non dans une seule idée, mais dans l’installation progressive de liens entre différents domaines d’intérêt : ici, l’impact de la Grande Guerre, le comique et le pathétique du monde littéraire et de ses réputations qui se font et se défont, la nature et les conséquences de nos échecs et l’invention de nos souvenirs ; mais aussi un désir de se réapproprier une partie (la petite ville de Berkshire, l’école) de mon enfance. Celles-là et bien d’autres choses encore. Il me semble que j’ai systématiquement besoin de l’image d’une maison pour démarrer une intrigue, alors je suis allé à Stanmore, à la manière de Paul Bryant dans le livre, et j’ai traîné aux alentours, prenant des notes et des photos. Puis j’ai trouvé l’endroit, bien que les « Deux Arpents » du texte soit inventé. Il y a donc beaucoup d’éléments qui entrent en compte dans la naissance d’un livre, des éléments qui relèvent du mystère. Même si le travail de « planification » est essentiel, il y a quelque chose de joyeusement involontaire dans le processus de création. […]

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