Littérature étrangère

Andrew Porter

Entre les jours

Chronique de Sarah Gastel

Librairie Terre des livres (Lyon)

Dans la famille Harding, je demande la fille. Mauvaise pioche ! La cadette disparaît mystérieusement, entraînant ses proches dans un drame qui va finir de révéler les fêlures de chacun.

Chez les Harding, rien ne va plus. Les parents viennent de se séparer et s’interrogent sur l’enthousiasme partagé des premiers temps de vie commune. Richard, le fils, fraîchement diplômé, cherche sa voie entre poésie et soirées alcoolisées, tandis que Chloe est renvoyée de la faculté pour des raisons inconnues. Prenant conscience qu’ils se sont tous prêtés à un jeu de faux-semblants dans la comédie de vie de famille, ils se murent progressivement dans leurs problèmes. Silence et rancœur pèsent comme une chape de plomb. C’est alors que la jeune fille s’évapore soudainement… Autour de cet événement tragique, le clan Harding s’efforce de s’unir par-delà les désaccords et les tensions, pour la retrouver. Avec Entre les jours, Andrew Porter signe une tragédie familiale implacable, mettant à nu les fragilités et les aspirations de chacun. Plus que par son sens du suspense, le roman impressionne par sa maîtrise des caractères. Magnifique peinture de la vie ordinaire, ce roman dit l’amour et le désamour, l’amertume et la joie, la trahison et le pardon, la possibilité ou l’impossibilité de trouver sa place. Un deuxième roman juste et sensible.

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