Chronique Joseph de Marie-Hélène Lafon

- Marie-Hélène Lafon
- Buchet Chastel
- 28/08/2014
- 144 p., 13 €
27 libraire(s)
- Caroline Sauvage de La Grande Librairie (Vichy)
- Marlène Deneuve de La Ruelle (Digne-les-Bains)
- Jean-Marc Lecroc de Maison du livre (Rodez)
- Emmanuelle George de Gwalarn (Lannion)
- Nathalie Claudel de La Compagnie des livres (Vernon)
- Jean-Pierre Agasse de Sauramps Cévennes (Alès)
- Margot Engelbach de La librairie (Clermont-Ferrand)
- Marie Michaud de Gibert Joseph (Poitiers)
- Isabelle Aurousseau-Couriol de de Paris (Saint-Étienne)
- Véronique Marchand de Le Failler (Rennes)
- James Hugueny de Apostrophe (Chaumont)
- Marie Boisgontier de M'Lire (Laval)
- Martine Coussy de Entre les lignes (Chantilly)
- Claire Lesobre de Entre les lignes (Chantilly)
- Antoinette Brunier-Roméo de Le Cadran lunaire (Mâcon)
- Linda Pommereul de Doucet (Le Mans)
- Anne Dagorn-Lévy de Pages après pages (Paris)
- Béatrice Putégnat
- Christine Lechapt de Le Carré des Mots (Toulon)
- Philippe Soussan de Les Vraies Richesses (Juvisy-sur-Orge)
- Sarah Gastel de Terre des livres (Lyon)
- Philippe Monnier de des Canuts (Lyon)
- Alain Belier de Lucioles (Vienne)
- Valérie Landry de de Paris (Saint-Étienne)
- Agathe Grandjouan de CBPT (Nantes)
- Brice Vauthier de L'Étagère (Saint-Malo (Paramé))
- Tiphaine Burger de Majuscule-Birmann (Thonon-les-Bains)
Béatrice Putégnat Librairie Lamartine (Paris 16e)
Il porte un prénom tout simple. À son image. Marie-Hélène Lafon a posé son doigt et ses mots sur cet anti-héros un peu rustre, vieillissant dans une sorte de torpeur mutique. Mais derrière le cliché, elle dessine un portrait à hauteur d’humanité. Elle hisse Joseph au rang de héros de roman. Comme un peintre qui décentre son sujet sur un détail, elle donne d’abord à voir ses mains. Puis ses pieds. Un point de vue qui le pose d’emblée dans sa chair et dans sa vie. Joseph est ouvrier agricole au sein d’une ferme du Cantal. Il approche de la soixantaine. Il « a appris à se méfier des gens que les bêtes craignaient ». Après avoir connu une période de « vin noir » quand Sylvie l’a quitté, Joseph est maintenant à sa place. Entre la patronne, présence bienveillante, et son labeur, il attend la fin de sa vie. Marie-Hélène Lafon fait de Joseph le symbole d’un monde et d’une ruralité en pleine mutation. Joseph est comme le dernier héros mutique d’un monde vrai mais révolu.