Chronique Première neige sur le mont Fuji de Yasunari Kawabata

- Yasunari Kawabata
- Traduit du japonais par Cécile Sakai
- Coll. «Coll. « Grandes traductions »»
- Albin Michel
- 03/09/2014
- 176 p., 16 €
5 libraire(s)
- Alain Lemoine de L'Astrée (Paris)
- Béatrice Putégnat
- Ghislaine Calmet de Syllabes (Millau)
- Olivier Betheuil de Gibert (Saint-Germain-en-Laye)
- Serge Blanchard de Papyrus (La Ferté-Bernard)
Béatrice Putégnat Librairie Pages après pages (Paris 17e)
L’univers et la langue de Kawabata en six textes inédits. Comme une essence rare et précieuse échappée d’un flacon, ces nouvelles sont un effluve de son œuvre. Tout est dit des personnages, de leurs hésitations, de leurs sentiments. Rien n’est asséné. Hommes et femmes sont saisis à un moment de leur vie. Dans la fragilité de l’instant, tout peut basculer. Les mouvements des pensées et des corps, comme les sensations, suivent ceux de la nature. Plus qu’une toile de fond, le mont Fuji, les arbres, Kyoto, les paysages… révèlent les âmes. Dans ce Japon traditionnel, l’écriture de Kawabata, tout en délicatesse, creuse les failles de l’amour, du désir, de la vieillesse et de la mort qui approche. Les frontières du temps et de l’espace s’estompent. Les souvenirs d’enfance hantent le présent. L’âme bruisse avec le vent dans les arbres. Les morts côtoient les vivants. Le sentiment de perte est prégnant. L’odeur des jeunes filles est envoûtante. Kawabata nous charme d’une nostalgie crépusculaire et sensuelle.