Essais

L’art en trompe-l’œil

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Par Béatrice Putégnat

Des faux achetés à des prix mirobolants par les meilleurs musées, un tableau scandaleux au modèle inconnu pendant près de deux siècles ! Des histoires, des œuvres aussi originales que vraies... ou pas !

Un parfum de scandale et de mystère plane sur L’Origine du monde de Courbet ! Ses propriétaires successifs le conservent sous le boisseau. Lacan le dissimule dans un cadre à double fond recouvert d’une autre œuvre ! Qui était le modèle ? Dans la correspondance entre George Sand et Alexandre Dumas fils, Claude Schopp déniche une phrase de Dumas : « on ne peint pas de son pinceau le plus délicat et le plus sonore “l’interview” de Mlle Quéniaux... ». Et là, illumination : il suffit de lire « intérieur » à la place du mot anglais. Claude Schopp raconte le roman vrai d’une danseuse, demi-mondaine, puis femme de bien dans son siècle. Un visage sur le corps le plus nu de l’histoire de l’art ! 40 œuvres du Met à New York seraient des faux ! Thomas Hoving, ancien directeur du musée, l’affirme. Dans Faussaires illustres, Harry Bellet revient sur huit scandales célèbres avec verve et humour. Car, depuis que l’art existe, les faussaires aussi ! Michel-Ange avait sculpté un faux marbre antique à un moment difficile ! Et il y a autant d’histoires à raconter que de faussaires ! Fernand Legros qui roulait en Rolls, Han Van Meegeren qui a vendu un faux Vermeer à Göring, Beltracchi bien sûr, Eric Hebborn, Shaun Greenhalgh... Tous ont réussi à tromper les conservateurs, les collectionneurs, les historiens d’art. Et si la vocation vous tente, suivez le « Petit manuel du faussaire » en fin d’ouvrage ! Mais un conseil : seul l’amour de l’art doit guider votre pinceau ! À défaut d’être un génie, soyez inventif !