Chronique Après le silence de Didier Castino

- Didier Castino
- Coll. «Coll. « Piccolo »»
- Liana Levi
- 03/10/2016
- 224 p., 10.50 €
12 libraire(s)
- Geneviève Gimeno de Maupetit (Marseille)
- Muriel Gallot de L'Intranquille Plazza (Besançon)
- Emmanuelle George de Gwalarn (Lannion)
- Marie Michaud de Gibert Joseph (Poitiers)
- Christine Lechapt
- Marie-Laure Turoche de Coiffard (Nantes)
- Jean-Baptiste Hamelin de Le Carnet à spirales (Charlieu)
- Hélène Menand de du Parchamp (Boulogne-Billancourt)
- Éloïse Boutin de L'Embellie (La Bernerie en Retz)
- Stéphanie Quentin de MEDIATHEQUE EPERNAY (EPERNAY CEDEX)
- Christophe Aimé de M'Lire Anjou (Château-Gontier)
- David Guerrinha de CALPE LES PORTES DE L ESSONNE (SAVIGNY SUR ORGE)
Linda Pommereul Librairie Doucet (Le Mans)
Après le silence de Didier Castino est un premier roman tout en sobriété et en pudeur, un hommage au père disparu trop tôt qui relate sa vie d’ouvrier grâce à un monologue intérieur adressé au plus jeune de ses fils. Un texte partagé entre la retenue et l’émotion, car la parole se libère jusqu’à exprimer la colère de ce fils privé de la présence de son père. Louis existait par l’usine. Malgré la dureté de son travail et son envie d’améliorer son quotidien, mais toujours rattrapé par le besoin de gagner de l’argent, il raconte à son fils le monde ouvrier entre solidarité et fierté. Ce texte est davantage qu’une chronique sociale. Le roman prend très vite une autre dimension où le fils cadet s’empare de la parole pour raconter ce père qu’on lui a confisqué et pour restituer la vie de cet homme, qui devient, par les témoignages, un personnage magnifié et fantasmé alors qu’il n’était qu’un simple ouvrier. Le monologue nourrit ce besoin d’exorciser le passé afin d’exister enfin par sa propre voix.