Littérature française

Tanguy Viel

La fille qu'on appelle

Chronique de Emmanuelle George

Librairie Gwalarn (Lannion)

Quel point commun entre Max Le Corre, chauffeur et boxeur amateur, Laura, sa fille à la splendeur renversante et Quentin Le Bars, le maire d’une petite ville bretonne ? Un drame signé Tanguy Viel et au cœur d’un savoureux et troublant roman noir, social et psychologique. En effet, ici on découvre à quel point « demander de l’aide à son employeur n’est pas toujours sans conséquences ». L'intrigue, campée au nord-ouest et où la mer assiste à cette comédie humaine, repose sur de petits arrangements avec la morale, l’argent, le pouvoir. Sa mise en scène, subtile d’intériorités tourmentées et de corps entravés, s’accompagne d’une tension narrative et d’une belle maîtrise stylistique pour donner à voir, entendre, ressentir une histoire tragique, scabreuse et réaliste, tout en explorant les rapports de domination sociale. Un roman qui pourrait être adapté au cinéma. Par pitié, non ! Lisons ! Savourons la littérature !

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