Chronique Après le silence de Didier Castino

- Didier Castino
- Liana Levi
- 20/08/2015
- 224 p., 18 €
12 libraire(s)
- Emmanuelle George de Gwalarn (Lannion)
- Jean-Pierre Agasse de Actes Sud (Arles)
- Gaëlle Maindron de Livres in room (Saint-Pol-de-Léon)
- Marie Boisgontier
- Linda Pommereul de Doucet (Le Mans)
- Maïté Blatz de Le Roi livre (Paris)
- Philippe Soussan de Les Vraies Richesses (Juvisy-sur-Orge)
- Véronique Mutrel de La Passerelle (Antony)
- Emilie Pautus de La Manœuvre (Paris)
- Chantal Pellet de Majolire (Bourgoin-Jallieu)
- Tiphaine Burger de Majuscule-Birmann (Thonon-les-Bains)
- Christophe Aimé de M'Lire Anjou (Château-Gontier)
Linda Pommereul Librairie Doucet (Le Mans)
Après le silence de Didier Castino est un premier roman tout en sobriété et en pudeur, un hommage au père disparu trop tôt qui relate sa vie d’ouvrier grâce à un monologue intérieur adressé au plus jeune de ses fils. Un texte partagé entre la retenue et l’émotion, car la parole se libère jusqu’à exprimer la colère de ce fils privé de la présence de son père. Louis existait par l’usine. Malgré la dureté de son travail et son envie d’améliorer son quotidien, mais toujours rattrapé par le besoin de gagner de l’argent, il raconte à son fils le monde ouvrier entre solidarité et fierté. Ce texte est davantage qu’une chronique sociale. Le roman prend très vite une autre dimension où le fils cadet s’empare de la parole pour raconter ce père qu’on lui a confisqué et pour restituer la vie de cet homme, qui devient, par les témoignages, un personnage magnifié et fantasmé alors qu’il n’était qu’un simple ouvrier. Le monologue nourrit ce besoin d’exorciser le passé afin d’exister enfin par sa propre voix.