Chronique Simple de Julie Estève

- Julie Estève
- Le Livre de Poche
- 26/08/2020
- 6.90 €
16 libraire(s)
- Emmanuelle George de Gwalarn (Lannion)
- Marie Michaud de Gibert Joseph (Poitiers)
- Stéphanie Hanet de Coiffard (Nantes)
- Marc Rauscher de Majuscule-Birmann (Thonon-les-Bains)
- Delphine Demoures de des Halles (Niort)
- Anne Baudinet de L'Oiseau Lire (Visé)
- Lydie Baillie de Aux lettres de mon moulin (Nîmes)
- Murielle Lerestif de Un Fil à la page (Mordelles)
- Maria Ferragu de Le Passeur de l'Isle (L'Isle-sur-la-Sorgue)
- Murielle Gobert de Passerelles (Vienne)
- Isabelle Digailliez de L'Oiseau Lire (Visé)
- Maryline Noël de Le Comptoir (Santiago)
- Amélie Muller de Récréalivres (Le Mans)
- Léa Bigot de M'Lire Anjou (Château-Gontier)
- Sandy Lafosse de Le Failler (Rennes)
- Nathalie Renard de LES CHAMPS LIBRES BIBLIO (RENNES CEDEX)
Jean-Baptiste Hamelin Librairie Le Carnet à spirales (Charlieu)
Antoine Orsini est le « baoul » du village, le simple, l’idiot, le pas fini. Il se raconte, narrateur attachant de ce court roman émouvant. Le « baoul » fit de la tôle, quinze ans, pour le meurtre de Florence, son amie, sa seule amie, son amour de gosse. Un drame pour celui qui aime la liberté, la nature somptueuse, car lui sait encore, dans l’innocence de sa différence, la beauté des choses, cette poésie endormie dans un bouquet de fleurs. Tendre, le baoul l’est mais ses crises de violence, de désespoir sont énormes, incontrôlables. Le baoul parle, se confesse à sa chaise en plastique, cette chaise percée qui reçoit ses réflexions pertinentes sur les gens du village, sur la vie, la religion, la mort. On peut être baoul mais pas aveugle. Simple est un roman puissamment émouvant, cruellement réaliste, d’une écriture originale et inventive qui fait corps (et âme) avec son personnage singulier et pluriel. Une réussite.