Chronique Mauvais coûts de Jacky Schwartzmann

- Jacky Schwartzmann
- La Fosse aux ours
- 19/08/2016
- 208 p., 17 €
7 libraire(s)
- Céline Gangneux de Murmure des mots (Brignais)
- Manuel Hirbec de La Buissonnière (Yvetot)
- Jean-Baptiste Hamelin de Le Carnet à spirales (Charlieu)
- Philippe Monnier de des Canuts (Lyon)
- Valérie Landry de de Paris (Saint-Étienne)
- Gabriel Pflieger de Vivement dimanche (Lyon)
- Nadège Rousseau de Passages (Lyon)
Jean-Baptiste Hamelin Librairie Le Carnet à spirales (Charlieu)
Gaby Aspinall est acheteur dans une multinationale peuplée de N+1, de tueurs de fournisseurs, de braqueurs de sentiments. Il est parfait, cynique et misanthrope. Son foie est noyé par l’alcool, son cœur trop près du portefeuille. Il est seul. Son entreprise est sur le point d’être racheté par un plus gros, dont l’émissaire est envoyé chez ces mécontents de Français. C’est le tableau d’une société du fric, des actionnaires, de l’immoral, du survivant capable de tout. Il y aura un meurtre, un cadavre exquis sur un lit défait. Il y aura un meurtrier et un condamné. Aucune place pour les faibles dans ce Mauvais coûts où tous les coups sont permis. Roman grinçant, d’actualité, de haine de tous, des syndicats aux médecins, roman à la Audiard, aux dialogues percutants, roman pas ordinaire, roman de société. L’immoral sortira vainqueur, mais la solitude extrême des personnages, de Gaby à Kelly, d’Itsuka à Bertin, est poignante. Rarement auteur (« L’Homme noir », en allemand) n’aura si bien porté son nom.