Chronique Rhapsodie des oubliés de Sofia Aouine

- Sofia Aouine
- Le Livre de Poche
- 19/08/2020
- 7.40 €
17 libraire(s)
- Martine Coussy de Entre les lignes (Chantilly)
- Amandine Ardouin de Saint-Pierre (Senlis)
- Nadia Sendin de Biblio.gironde (St Medard en Jalles)
- Nicole Legrand de Graffiti (Castres)
- Valérie Faucon de Graffiti (Castres)
- Laurent Bojgienman de Nouvelle (Asnières-sur-Seine)
- Anne-Sophie Rouveloux
- Sarah Gastel de Terre des livres (Lyon)
- Anne Baudinet de L'Oiseau Lire (Visé)
- Delphine Stehlin de Learning Center (Mulhouse cedex)
- Louise Momeux de des Marais (Villefranche-sur-Saône)
- Valérie Schopp de L'Arbre à mots (Rochefort)
- Maryline Noël de Le Comptoir (Santiago)
- Alexandra Villon de La Madeleine (Lyon)
- Jérémy Derny de L'impromptu (Paris)
- Sandy Lafosse de Le Failler (Rennes)
- Tracy Pradalier de Germaine Tillion (Paris)
Jean-Baptiste Hamelin Librairie Le Carnet à spirales (Charlieu)
Abad a 13 ans. D’origine libanaise, il vit avec sa famille dans la rue Léon, quartier Barbès. Dans ce milieu de démerdes, de trafics en tous genres, il déambule, conservant cette part d’enfance, et régale par ses commentaires libres et imagés. Dans ce premier roman, Sofia Aouine trouve le ton juste pour faire parler Abad, cet adolescent bavard qui porte un regard sans concessions sur son quotidien, son quartier, sur la misère et la violence. La force de cette Rhapsodie des oubliés – quel titre superbe ! – réside dans cette liberté de ton, de narration, donnant un rythme soutenu, comme un rap balancé dans l’urgence de témoigner. Telles des respirations, les rencontres avec la « dame d'ouvrir dedans », sa psy, sont des bulles d’oxygène au cœur d’Abad. Sofia Aouine ne reste pas à la frontière de ce territoire, elle invite à y vivre totalement et le lecteur, tel un boxeur, finit dans les cordes, sonné.