Littérature étrangère

Laird Hunt

Neverhome

Chronique de Jean-François Delapré

Librairie Saint-Christophe (Lesneven)

« J’étais forte, lui pas, ce fut donc moi qui partit au combat pour défendre la République. » Au début de cette guerre civile américaine, Constance va laisser Bartholomew à la ferme et ira combattre à sa place, travestie en homme. Avec ses mains calleuses de fermière, ses bras de lutteuse, elle s’imposera aux hommes du régiment. Constance est devenue Ash. Elle boit, fume, creuse les tombes des soldats morts. Le camp sent la charogne. Ash redevient Constance dans les lettres qu’elle écrit à son mari. Elle y retrouve toute la tendresse de son amour. Et bien sûr, Ash va tuer. Quand il faudra défendre sa terre, elle prendra le chemin du retour. C’est en femme qu’elle revient et qu’elle redevient humaine après avoir atteint les tréfonds de la folie. À la manière d’Ulysse revenant vers Ithaque, Constance creuse son Odyssée, termine son voyage au fond de la tragédie, celle où n’existe nulle rédemption, où le courage ne sert à rien, où être un homme ne donne aucun avantage, où la peur vous fait commettre l’irréparable.

  • Laird Hunt
    Traduit de l’anglais (États-Unis) par Anne-Laure Tissut
    Babel
    06/09/2017
    272 p., 7.70 €
  • Chronique de Jean-François Delapré
    Librairie Saint-Christophe (Lesneven)
  • Lu & conseillé par
    29 libraire(s)
illustration

Les autres chroniques du libraire