Littérature étrangère

Lily King

Euphoria

Chronique de Isabelle Aurousseau-Couriol

Librairie de Paris (Saint-Étienne)

Nous sommes dans les années 1930 en Nouvelle-Guinée. À Angoram, un jeune couple d’anthropologues, l’Américaine Nell Stone et l’Australien Fenwick Schuyler, viennent fêter Noël après s’être consacrés à l’étude de deux tribus. Elle est déjà célèbre car la publication de son premier ouvrage a soulevé des tollés dans l’Amérique puritaine de l’époque. Traumatisée par ce qu’elle a vu au sein de l’une des deux tribus, sanguinaire voire cannibale, elle n’est guère soutenue par son mari qui a du mal à trouver sa place à ses côtés. Mais ils rencontrent un autre anthropologue, l’Anglais Andrew Bankson. Quant à lui, il travaille le long du fleuve Sépik dans une tribu depuis plusieurs mois. La solitude lui pèse. Grâce à son aide, ils vont rejoindre un autre village et découvrir la vie de cette peuplade, où les femmes s’occupent du commerce alors que les hommes se consacrent à l’artisanat. Ce roman, c’est aussi l’histoire d’un triangle amoureux et d’un trio d’anthropologues qui vont poser les bases d’une science naissante. Inspiré par la vie de Margaret Mead, Euphoria nous fait merveilleusement voyager le long de ce fleuve Sépik, auquel le musée du Quai Branly vient de rendre hommage.

illustration

Les autres chroniques du libraire