Littérature française

Émilie Papatheodorou

L’Aube américaine

photo libraire

Chronique de Marc Rauscher

Librairie Majuscule-Birmann (Thonon-les-Bains)

C'est peut-être parce que son prénom grec signifie « don de Dieu » que la jeune Théodora, dite Théo, se sent obligée de veiller sur sa grand-mère Giagia, atteinte de la maladie d’Alzheimer. Les deux femmes occupent un petit appartement dans le quartier new-yorkais de Chinatown. Pour éviter que son aïeule ne dépérisse, Théo invente pour elle des mises en scène convoquant ses souvenirs grecs ou lui faisant revivre son arrivée aux États-Unis. Pourtant, inexorablement, la mémoire de sa grand-mère s'étiole sans que la fantasque Théo n'y puisse rien. Dans son travail de chauffeur de taxi, où elle rencontre beaucoup de gens singuliers, Théo trouve la force de ne pas céder à la détresse. C'est dans ce cadre qu'elle fait la connaissance d'Ethan, à qui les ivresses répétées font aussi perdre la mémoire. Avec lui, elle noue une relation compliquée mais ses étreintes lui permettront de se sentir vivante. Un premier roman poétique où la mémoire occupe une place centrale.

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