Littérature étrangère

Michiel Heyns

Un passé en noir et blanc

Chronique de Marianne Kmiecik

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Après Jours d’enfance et La Dactylographe de Mr James, Philippe Rey publie la traduction du dernier roman de Michiel Heyns, Un passé en noir et blanc.

Janvier 2010, Alfredville, Afrique du Sud. Peter Jacobs, journaliste installé à Londres depuis plus de vingt ans, revient en Afrique du Sud, son pays natal, dans le but d’écrire un article sur le meurtre de sa cousine Désirée. Cette belle jeune femme blanche avait choqué la communauté afrikaner en épousant Hector Williams qui, bien que respecté pour son statut de chef de la police, n’en est pas moins noir. Le mari est justement suspecté. Il n’a aucun alibi et les preuves le désignant sont accablantes. De plus, la population est d’accord pour considérer que rien de bon ne serait sorti de ce mariage « interculturel » ! Pourtant, au fil de ses rencontres et de ses entretiens, Peter est de moins en moins convaincu de la culpabilité d’Hector. L’enquête que le journaliste tente de mener met en lumière l’immense complexité d’un pays aux prises avec la criminalité, le sida, la corruption et la pauvreté. Peter est bientôt rattrapé par cette Afrique du Sud qu’il avait quittée et, si les dix jours que dure son séjour n’ont rien d’un pèlerinage nostalgique, il ne pourra néanmoins éviter de voir affleurer les souvenirs de son enfance. Fantômes ou personnes bien vivantes le confrontent à sa propre conception de la vie, de la réussite et de la justice.

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