Littérature étrangère

David Carkeet

Le Linguiste était presque parfait

Chronique de Marianne Kmiecik

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Jeremy Cook est persuadé qu’il a la parfaite maîtrise de son petit monde. Linguiste dans un institut de recherche sur le langage, il croit que ses nombreuses qualités, tant professionnelles qu’humaines, lui valent la considération de ses collègues. Quelle n’est donc pas sa surprise lorsqu’il entend, au détour d’un couloir, deux jeunes femmes parler de lui dans des termes aussi crus que peu gratifiants. « Trou-du-cul », voilà de quelle manière on parle de lui ! L’expression est sans équivoque ! Mais qui, grands dieux !, qui a bien pu lancer la rumeur qui lui vaut pareil déshonneur ? Obnubilé par cette question, le linguiste mène l’enquête. Et quand, en plus de ces énormes ennuis, on découvre le cadavre d’un de ses collègues assassiné dans son bureau, Jeremy Cook ne sait plus où donner de la tête. Quel lieu plus improbable que ce laboratoire de recherche pour situer l’intrigue d’un polar ? Où peut bien se cacher un meurtrier entre des nourrissons, des chercheurs ronflants et des auxiliaires de puériculture sexy ? David Carkeet se montre à la hauteur du défi : personnages loufoques, situations cocasses, humour noir et grinçant, enquête passionnante et dénouement explosif font de la lecture de ce roman un vrai moment de grâce.

 

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