Littérature étrangère

Jillian Cantor

La Vie secrète d’Elena Faber

Chronique de Nathalie Iris

Librairie Mots en marge (La Garenne-Colombes)

Jusqu’où la passion des timbres peut-elle mener ? Une enquête très réussie à-travers la grande et la petite histoire, qui nous emmène de l’Autriche des années noires aux États-Unis d’aujourd’hui. Un livre d’une rare originalité.

Avis aux amateurs de romans historiques plantés dans un décor romanesque : ce livre est pour vous ! L’auteure nous plonge d’abord dans une petite ville autrichienne en 1938, à la veille de l’annexion allemande. Frederik Faber est graveur de timbres. Il vit avec sa femme et sa fille Elena, et aussi Kristoff, un jeune orphelin viennois qu’ils hébergent et qui est venu faire son apprentissage de graveur. Kristoff est très doué, très appliqué et surtout, il tombe très amoureux de la jeune fille, ce qui n’est apparemment pas réciproque : Elena semble le mépriser. Lorsque survient la tragique nuit de cristal, le graveur et sa famille étant juifs, tout vole en éclats. Mais il y a une deuxième histoire que l’on suit en parallèle : celle, dans les années 2000, de Katie Nelson, une jeune femme dont le père, collectionneur de timbres, est atteint de la maladie d’Alzheimer. Katie trouve un jour dans ses affaires une mystérieuse lettre dans une enveloppe décorée d’un timbre qui attire son attention. Il n’en faut pas plus pour remonter le cours du temps et relier les deux histoires. Ce livre passionnant, très documenté, nous tient en haleine par son suspense et la force de ses rebondissements.

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