Littérature étrangère

Yaa Gyasi

No Home

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Chronique de Charlène Busalli

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Effia est l’enfant d’une malédiction. Sa mère Baaba l’a toujours dit. La preuve : elle est née le jour d’un incendie qui a ravagé les cultures d’ignames de tout son village. D’une grande beauté, promise au futur chef Abeeku, elle finira par être donnée en mariage à un Blanc, le gouverneur James Collins. Elle quittera les siens pour aller vivre au fort de Cape Coast avec son nouvel époux, qu’elle se surprendra à aimer malgré l’implication de ce dernier dans le commerce des esclaves. À la mort de son père, elle apprend que Baaba n’est pas sa mère, mais qu’elle est le fruit d’une liaison entre son père Fanti et une esclave ashanti. Ce qu’elle n’apprendra jamais, en revanche, c’est qu’elle avait une demi-sœur, Esi, qui est passée par les geôles du fort de Cape Coast avant d’être vendue comme esclave aux États-Unis. Avec un souffle hors du commun, No Home nous embarque du XVIIIe siècle à nos jours, sur les traces des descendants d’Effia et d’Esi, du Ghana aux États-Unis.

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