Littérature étrangère

Jenni Fagan

La Sauvage

photo libraire

Chronique de Charlène Busalli

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C’est en portant une jupe couverte de sang qu’Anais, 15 ans, arrive au Panopticon, un centre pour adolescents difficiles. Elle est accusée d’avoir agressé un agent de police qui se trouve à présent dans le coma. Anais n’a que de vagues souvenirs de ce qui s’est passé alors qu’elle tentait d’échapper à la police, des souvenirs étrangement mêlés à l’image floue d’un écureuil. Au départ, Anais ne voit pas d’un bon œil son nouveau foyer. La structure panoptique du lieu, qui permet d’être vue de n’importe quel endroit, renforce sa conviction qu’elle n’est qu’un cobaye forcé de participer à une expérience. Elle va pourtant s’intégrer. À sa manière. Anais se lie progressivement d’amitié avec les écorchés vifs parmi lesquels elle vit désormais et qui forment une étrange famille. On s’attache rapidement à cette jeune fille à l’esprit embrouillé, dont l’auteur dépeint avec beaucoup de subtilité, à la fois la vulnérabilité et la force combative, et qui sait ne devoir compter que sur elle-même.

 

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