Littérature française

Oscar Coop-Phane

Zénith-hôtel

photo libraire

Chronique de Coline Hugel

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PRIX DE FLORE

 

Oscar Coop-Phane signe un premier roman dans lequel il arpente 
les rues sales et pauvres de l’existence, dressant un portrait tendre mais sans concessions de ses habitants. Belle découverte.



Dominique est en taule. Avant il avait peur, il croyait qu’on voulait le tuer, alors il a cherché à se protéger. La prison, il ne déteste pas, il n’a plus peur. Emmanuel vit avec sa femme Estelle. Elle est grosse mais il l’aime quand même. C’est elle la plus forte, c’est elle qui décide.Victor, il est vieux. Il vit avec son chien, Bâton, qui est encore plus vieux et qui va mourir. Luc est revenu vivre chez ses parents. Il aime les mobylettes et la bière. Pourtant il était heureux avec sa femme, mais les choses de la vie ont fait que... Au milieu de tout ce monde, il y a celle qui console, qui rassure, qui donne un peu d’amour contre un peu d’argent, c’est Nanou. Son turbin, c’est la rue, c’est les petites gens, c’est les grands malheurs. Alors pour se vider la tête, elle remplit son carnet : « Je ne sais pas pourquoi j’écris. Ça remue mes tripes, ça me salit de l’intérieur. Vraiment, je ne sais pas pourquoi je fais ça. […] Je suis une vieille putain plumitive. Ce n’est pas bien malin. » Les habitants de cette vie sont cassés, abîmés, durs, mais on sent pourtant un grand besoin d’amour et de tendresse. Belle galerie de personnages que nous offre ce jeune auteur à suivre absolument !


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