Littérature étrangère

Don Carpenter

Deux comédiens

photo libraire

Chronique de Coline Hugel

()

Une sacrée plongée dans le monde hollywoodien des années 1970, entre belles pépés, alcool à gogo, cocaïne et franches rigolades… mais aussi angoisses et remises en question.

« En contrebas de la maison, un vieux verger de pommiers abandonné, bordé de quelques cerisiers et de poiriers blancs, les autres d’un rose doux à pleurer, et bientôt l’air se remplit de leur parfum, la nuit résonne de grenouilles coassantes, les messagers encombrent la route de la montagne avec leurs télégrammes, et il faut que je retourne travailler à Hollywood. » Pour David Ogilvie, descendre de sa montagne signifie abandonner le calme absolu pour se replonger dans la vie agitée d’Hollywood. Depuis de nombreuses années, il joue en duo avec celui qui est devenu son meilleur ami, son frère, son alter-ego, le célébrissime Jim Larson. C’est aussi en duo qu’ils écument les bars des soirées les plus courues, qu’ils embobinent ceux qui les font travailler et qu’ils draguent les belles plantes qu’ils rencontrent. Ces deux amis à la vie à la mort, que rien ne parviendra à séparer, ni les femmes, ni l’argent, ni la gloire, ces deux canailles adorables nous donnent une bonne leçon de vie en prouvant que la véritable amitié peut exister, même dans un monde sans pitié comme l’est celui du showbiz. Drôle, intelligent, loufoque, Don Carpenter nous régale une fois de plus avec ce roman que l’on quitte avec regret.

illustration

Les autres chroniques du libraire