Littérature étrangère

Maria Ernestam

Les Oreilles de Buster

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Chronique de Coline Hugel

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Eva a 56 ans, elle fête son anniversaire avec ses amis et sa famille. Sa petite-fille, la seule qui semble vraiment la comprendre, lui offre un journal intime dont les pages blanches « exigeraient leur lot de sacrifices, de témoignages et de victimes ». Eva a effectivement plus d’un cadavre dans son placard et va enfin pouvoir livrer ses secrets les plus profondément cachés dans le but, peut-être, de se délivrer de ses fantômes. Pendant trois mois, elle relate son quotidien, la vie avec Sven son compagnon, les discussions avec ses copines, les moments passés avec Irène, une vieille dame qui perd sérieusement la boule… Surtout, elle expose enfin sa vie, son enfance terrible au coté d’une mère tyrannique et à moitié folle, femme sublime, séductrice et surtout destructrice. Maria Ernestam, traduite pour la deuxième fois en français, nous offre un texte dense, puissant, intense, plein d’arômes et de sentiments contradictoires, parfois tendre, sucré, mais aussi amer, âcre, comme peut l’être une vraie tasse de chocolat chaud. 

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