Littérature française

François Garde

Ce qu’il advint du sauvage blanc

photo libraire

Chronique de Coline Hugel

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Aborder un premier roman, c’est un peu comme arriver sur une plage déserte, on éprouve un peu d’appréhension, on se demande si ça va bien se passer et si on va arriver au bout. Souvent on abandonne, parce que ça ne fonctionne pas ou parce que ça ne prend pas. Mais là, foin d’inquiétudes et autres sentiments négatifs, vous ne pourrez pas abandonner notre héros un seul instant tant le récit est captivant, efficace et étonnant. Narcisse, jeune matelot français, est abandonné par erreur sur une plage déserte d’Australie, zone encore peu explorée en ce milieu du xixe siècle. Désespéré, affamé, assoiffé, apeuré, il est secouru par une vieille femme, une sauvage qui va peu à peu l’introduire dans sa tribu. Il faudra attendre dix-sept ans pour qu’un navire le retrouve par hasard et le ramène au monde civilisé. Le premier roman très maîtrisé de François Garde s’inspire d’un fait historique. Loin de restreindre cet épisode à une simple réécriture de l’histoire, il l’investit d’un souffle épique extrêmement efficace.

 

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