Littérature étrangère

Carlene Bauer

Frances & Bernard

photo libraire

Chronique de Coline Hugel

()

Entre 1957 et 1968, Frances, jeune auteure en devenir, et Bernard, poète déjà connu, échangent une correspondance nourrie de leurs passions, leur intelligence, leurs espoirs.

C’est dans un atelier d’écriture que Frances Reardon rencontre Bernard Elliot. Elle commence juste à écrire, mais semble promise à un bel avenir. Il est déjà connu pour sa poésie et trouve la jeune fille « un peu mère supérieure », un « curieux mélange de féminité et de manque de féminité », « et par-dessus le marché un très, très bon écrivain. » Ils vont s’écrire pendant dix ans pour se parler de leurs doutes, de leurs amours, de leur amitié, de leurs croyances, de leurs réussites et de leurs échecs. Ils se parlent comme savent seulement le faire de vrais amis, sans tabous ni honte, sans souci du qu’en-dira-t-on. Leurs échanges nourrissent l’écriture de leurs œuvres et leur permettent d’avancer dans la vie. Mais très vite naissent d’inévitables interrogations : leur amitié n’est-elle vraiment que cela ? Ne sont-ils pas habités par des sentiments d’une autre nature ? Au fil du temps et des mots, chacun se révèle plus profondément, dévoile ce qu’il est vraiment. Pour raconter cette belle histoire d’amitié et d’amour, Carlene Bauer s’est inspirée de deux personnages connus, la romancière Flannery O’Connor et le poète Robert Lowell, deux auteurs à (re)découvrir sans tarder !

illustration

Les autres chroniques du libraire