Jeunesse

Fromental

Robêêrt

illustration

Chronique de Céline Bouju

Bibliothèque/Médiathèque La Chapelle-Saint-Aubin (La Chapelle-Saint-Aubin)

Après le fabuleux destin du Père Noël, paru dans la même collection (Un garçon nommé Noël, Matt Haig, 2016), découvrons celui de Robêêrt, un mouton courageux, bien décidé à sortir du rang. Et il est vrai que son parcours atypique méritait bien d’être retracé dans ses « mêêmoires » ! Robêêrt est un agneau a priori normal, doux et docile. Il ne s’appelle d’ailleurs pas encore Robêêrt mais quelque chose comme « 104B-2668-17 ». Il vit tranquillement sa vie de mouton, même s’il réfléchit plus que ses congénères. Cette faculté de penser et d’observer le monde va le mener là où aucun mouton n’a été avant lui. Avec l’aide de Prince Vaillant, le chien de berger du troupeau, Robêêrt gagne un nom et pense avoir trouvé sa voie. Il veut lui aussi devenir chien de berger. Si ce n’est pas vu d’un bon œil par ses semblables, cela attire l’attention des maîtres de l’exploitation. Robêêrt intègre la maison en tant qu’animal de compagnie. « SPA : Séduire Pour Avancer », lui conseille Tibor Mori, le chat des lieux. Robêêrt, avide d’apprendre, suit les enseignements de ce maître improvisé. Mais la situation dégénère et Tibor Mori, qui a des contacts, permet au mouton de partir vers de nouveaux horizons. Robêêrt est finalement envoyé en Angleterre vivre avec le champion Fringant du Naseau, cheval de compétition. Auprès du fier animal, Robêêrt va s’affirmer mais aussi faire une rencontre décisive. Jean-Luc Fromental nous dresse un portrait drôle et étonnant d’un héros luttant pour une meilleure condition. Pourquoi un mouton ne pourrait-il pas penser par lui-même ? Pourquoi devrait-on forcément suivre la voie qui nous est attribuée ? Chacun a le droit de vivre sa vie comme il le veut, non ? Même si on est un mouton et qu’on s’appelle Robêêrt.

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