Bande dessinée

David Cenou

Mirador

photo libraire

Chronique de François-Jean Goudeau

Etablissement Scolaire ESTHUA - Université d'Angers (Angers)

« On ne peut pas se permettre le luxe de l’individualisme par les temps qui courent. » Ce sage aphorisme, dont on ne peut nier la sombre et moderne vérité, se cache étonnamment au cœur de l’autobiographie d’un ancien bonehead. Mirador, tête de mort narre une descente aux enfers. Menant de « grands projets artistiques et politiques [la création d’une salle de concert, réserve de fascistes de tout poil] » à une expérience de l’incarcération, cette descente, celle du skinhead néonazi Sam qui emprunte les traits de son démiurge, David Cenou, mène le lecteur au cœur d’un homicide commis dans le Bordeaux des années 1990. Le traumatisme de l’emprisonnement associé à la rencontre – moralement salvatrice – avec un ancien camarade de l’extrême, provoquera (la biographie de l’auteur le prouve !) la renaissance du jeune homme. Un Rock around the bunker dont l’issue est heureuse ? Absolument. Et j’aime !

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