Bande dessinée

Néjib

Swan

photo libraire

Chronique de François-Jean Goudeau

Etablissement Scolaire ESTHUA - Université d'Angers (Angers)

Le feuilleton de Néjib sur la naissance de l’impressionnisme se conclut avec Le déjeuner sur l’herbe, volet final de cette trilogie fascinante à bien des égards. Notamment par la constance d’une forme ambitieuse où la rigueur historique n’interdit jamais la possibilité fictionnelle, incarnée ici par la jeune Swan. Une Américaine dont la personnalité et la détermination semblent inspirées d’une George Sand ou d’une Anaïs Nin. Elle subit l’emprise d’un père – homme d’argent et peintre raté – et d’une société misogyne, encore incapable de quitter le joug d’un académisme global, au moment même où la modernité, architecturale et picturale, commence pourtant à gagner les rues et les esprits éclairés de Paris. Après moult travestissements et rebondissements, en compagnie plus ou moins proche des Manet, Degas, Cabanel, Morisot ou Renoir, celle qui se définit comme peintre et non comme femme, s’affranchira enfin de (presque) toutes ses entraves. Par l’auteur des remarquables Haddon Hall et Stupor Mundi (Gallimard Bande dessinée).

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