Littérature française

Pierre Lepère

Marat ne dort jamais

photo libraire

Chronique de Christine Lechapt

Librairie Maison du livre (Rodez)

Après Nicolas Fouquet et le duc d’Enghien, Pierre Lepère termine sa trilogie sur les grands perdants de l’Histoire, par Marat, personnage trouble et sans concessions.

Après un bref passage en Angleterre où il obtient son titre de médecin, Jean-Paul Marat, d’origine suisse, se prend de passion pour la France et plus particulièrement pour le peuple français. Au cours des temps troublés de la Révolution française, il entend le défendre coûte que coûte et use pour cela de sa plume dans L’Ami du peuple, et de son verbe à la Convention. Il n’a de cesse de s’en prendre à ceux qu’il considère comme les ennemis du peuple, s’attirant inlassablement les foudres de ses adversaires qui furent pourtant un temps ses alliés. Malgré une maladie qui le fait atrocement souffrir, Marat s’avère un travailleur infatigable. Il est aussi un homme sans concessions, qui n’hésite pas à faire « couper des têtes » afin de défendre son idéal. Son procès ne fera que le renforcer dans sa détermination. Jusqu’au jour où un de ses détracteurs croise le chemin de Charlotte Corday. Le sacrifice de la belle exaltée lui vaudra de laisser une trace dans l’Histoire, à l’instar de Marat qui fut un temps « panthéonisé », mais très vite oublié. Pierre Lepère brosse avec brio un portrait vivant de cette période de notre Histoire, grâce à un incroyable talent de conteur et une magnifique écriture. Du pur bonheur !

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