Jeunesse
Olivier Costes
Adolf
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Olivier Costes
Adolf
Oskar
13/12/2024
208 pages, 12,95 €
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Chronique de
Isabelle Réty
Librairie Gwalarn (Lannion) -
❤ Lu et conseillé par
9 libraire(s)
- Isabelle Réty de Gwalarn (Lannion)
- Virginie Collet de La Préface (Colomiers)
- Bénédicte Cabane de des Danaïdes (Aix-les-Bains)
- Claire Lebreuvaud de Le Pavé dans la marge (Mérignac)
- Julia Lahoz de Nemo (Montpellier)
- Muriel André de École Gabriel Péri (Saint-Chamas)
- Céline Noblet de Privat (Toulouse)
- Sylvie Chavelli de École Gabriel Péri (Saint-Chamas)
- Isabelle Goncalves de Collège Louis Pasteur (Chaudes-Aigues)
✒ Isabelle Réty
(Librairie Gwalarn, Lannion)
Mme Maréchal, octogénaire moustachue, est directrice d’un lycée dont elle défend becs et ongles la devise : « Travail, famille, poterie ». Ce matin-là, Mme La Directrice, assistée de Pierrette, son fidèle bras droit, rassemble les élèves dans la cour et leur annonce l’arrivée d’un nouvel élève : Adolf. Le nouveau est un ado moustachu, hautain et prétentieux, à la mèche noire qu’il ne cesse de plaquer sur la droite de son front. Mme Maréchal charge la jeune France de l’accueillir et de le piloter dans le lycée. France, à qui Adolf fait un baisemain et annonce qu’il a de grands projets pour elle, est tout autant intriguée qu’agacée par ce garçon étrange et raide comme la justice, au grand imperméable gris et qui ne ressemble en rien à ses congénères. Intarissable sur la musique de Wagner, Adolf met dès le premier cours les filles de la classe dans sa poche, tandis que « tous les garçons étaient muets, scotchés, à la fois surpris et admiratifs. » Tous ? Pas tout à fait. Le grand Charles (un mètre quatre-vingt-treize) et son ami Jean (que Charles appelle Max sans que les autres sachent pourquoi !) ne semblent pas du tout impressionnés par les connaissances et l’éloquence d’Adolf. Très vite, Adolf s’avère totalement ingérable, envahissant, mégalomane, cruel et raciste. Mme Maréchal est séduite par le nouveau, se montrant plutôt accommodante avec le jeune tyran et sa cour de fidèles et sinistres serviteurs : Hermann, Heinrich, Martin, Klaus et la blonde Eva. À la fois drôle et glaçant, Adolf (Roman hystérique) est une parodie jubilatoire sur les totalitarismes du xxe siècle, au sein du microcosme d’un établissement scolaire d’aujourd’hui. Sur un sujet casse-gueule qui aurait pu déraper à n’importe quel moment, Olivier Costes a su garder une ligne directrice qui tient la route jusqu’au bout, et cette petite histoire, qui a tout d’une grande, se termine d’une façon grandiose ! Mais chut ! ne comptez pas sur moi pour vous dire comment tout ça se finit…