Jeunesse

Roland Godel

Dans les yeux d’Anouch

Chronique de Isabelle Réty

Librairie Gwalarn (Lannion)

En 2015 auront lieu les commémorations du centenaire du génocide arménien, lors duquel plus d’un million de personnes ont perdu la vie.

Août 1915, Anouch vit à Bursa, ville de province de l’Empire ottoman, proche de la capitale Constantinople. La famille de la jeune fille est arménienne. Ce dimanche 15 août restera à jamais gravé dans sa mémoire. Son père vient de recevoir la lettre d’évacuation qui doit mener l’ensemble de la famille vers le sud du pays. Un exode forcé, décrété par le gouvernement turc qui, dans le même temps, confisque tous les biens des Arméniens. Quelques mois plus tôt, au mois d’avril, 600 notables arméniens de Constantinople ont été exterminés par les autorités turques, qui ont décidé d’éliminer la communauté arménienne de Turquie. Commence alors pour Anouch et les siens un interminable et meurtrier voyage vers Alep, en Syrie. Dans un camp, elle rencontre Dikran, jeune Arménien déporté lui aussi avec toute sa famille. Les deux jeunes gens tombent amoureux mais sont très vite séparés. Dikran poursuit son exil forcé, tandis que la famille d’Anouch trouve un refuge clandestin. À travers l’histoire d’Anouch et de Dikran, c’est toute la monstruosité du génocide arménien de 1915-1916 que Ronan Godel raconte, s’inspirant de l’histoire de sa grand-mère pour écrire un roman bouleversant.

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