Essais

Estelle Zhong Mengual

Peindre au corps à corps

Chronique de Christelle Chandanson

Librairie Elkar (Bayonne)

Les fleurs gigantesques de Georgia O’Keeffe ont souvent été mal interprétées, perçues par les critiques d’art comme des représentations du sexe humain. Pourtant, la peintre a bien exprimé son point de vue : elle peint les fleurs pour qu’on les voit telles qu’elles sont. Estelle Zhong Mengual ouvre une nouvelle perspective, entre la philosophie de Baptiste Morizot et la poursuite de son ouvrage précédent Apprendre à voir (Actes Sud). L’historienne de l’art suggère de regarder les fleurs d’O’Keeffe comme une représentation qui permet de se mettre à hauteur des êtres avec lesquels elles sont liées : les pollinisateurs. En reliant la modernité de l’œuvre de Georgia O’Keeffe au monde sauvage, l’autrice fait part d’une stratégie originale pour être à l’écoute du vivant. Aussi petit que beau, cet opuscule est un tremplin philosophique qui nous guide dans la transformation de notre regard humain sur l’art et sur notre environnement. Magique !

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