Littérature française

Vincent Engel

Le Miroir des illusions

illustration
photo libraire

Chronique de Véronique Marchand

Librairie Le Failler (Rennes)

La vengeance peut-elle consoler d’un amour déçu ? De Venise à San Francisco, un formidable roman de passion amoureuse, de représailles et d’aventure, qui renoue avec un genre toujours aussi prompt à nous transporter.

Vincent Engel avoue avoir passé les heures d’ennui de son enfance à concevoir des histoires pleines d’aventures. « J’ai imaginé mes romans avant de pouvoir les écrire ; et depuis je n’ai jamais arrêté, car le quotidien n’a jamais cessé de me décevoir. ». Nourri par ses lectures, dont il dit qu’elles lui ont presque tout donné, il nous offre à son tour des romans foisonnants. « On invente des histoires pour partir et on trouve des prétextes pour rester ; moi, j’écris des textes pour partir. » L’auteur imagine une histoire particulièrement machiavélique, qui nous entraîne dans un tourbillon de rebondissements stupéfiants. En octobre 1849, Atanasio arrive à Genève afin de prendre connaissance du testament de son protecteur, le prince Malcessati, qu’il ne connaissait que sous le nom de Don Carlo. Celui-ci lui lègue son immense fortune à la condition qu’il exécute sa dernière volonté. Une mission terrifiante qu’Atanasio accepte pourtant, non par appât du gain, mais par reconnaissance envers cet homme qui l’a éduqué tout en le sortant de sa condition d’orphelin désargenté. Dans une enveloppe cachetée, Atanasio découvre les portraits des quatre personnes qu’il devra assassiner, selon un ordre précis, afin de venger Don Carlo. Pourquoi tant de haine par-delà la mort ? Pourquoi Atanasio, a priori étranger à l’histoire du prince Malcessati, devrait-il se métamorphoser en son bras vengeur ? Quels terribles secrets se cachent derrière cette injonction ? Amours, complots, trahisons, tentatives d’assassinat... De Venise à Berlin, de l’Amérique à la Toscane, jusqu’à l’ultime et diabolique révélation, l’attention du lecteur est inlassablement sollicitée. « Lorsqu’ils veulent prendre la place de Dieu, les hommes blessés se vengent. Mais peut-on jamais décider du destin ? »

Les autres chroniques du libraire