Littérature française

Jérôme Ferrari

Le Principe

photo libraire

Chronique de François Reynaud

Librairie des Cordeliers (Romans-sur-Isère)

Werner Heisenberg. Un nom très intimement lié à celui de la physique quantique, quand, dans les années 1920, l’apparition de celle-ci va pulvériser le socle de connaissances scientifiques sur lequel reposait notre vision d’un monde atomique bien sage. Voici un homme habité par un idéal de vérité scientifique forcément sublime (la vérité pourrait-elle être laide ?!), qui parviendra à une conclusion pareille à un puits sans fond d’incertitude… Cette découverte magnifique et horrible passionne Jérôme Ferrari. Comment dire en littérature ce que seules les mathématiques rendent – à peu près – intelligible ? Et surtout, comment expliquer qu’un idéal de beauté s’achève en champignon atomique au-dessus de la ville d’Hiroshima ? Au plus près de la vie d’Heisenberg et des errements qui le mèneront à travailler pour les nazis, l’auteur suit un destin allemand « poignant » du XXe siècle. Son écriture, au lyrisme retenu, bombardée de particules de doute, est magnifique et fragile.

illustration