Littérature étrangère

Dany Laferrière

L’Art presque perdu de ne rien faire

photo libraire

Chronique de Dominique Paschal

Pigiste ()

Lire ces chroniques est un exercice savoureux car Dany Laferrière a concocté cette recette avec des ingrédients variés, subtils, émouvants ou drôles. En effet, durant ses temps de pause, de sieste, de silence, l’écrivain laisse s’agiter des idées de romans, des réflexions sur la société mais aussi des souvenirs d’enfance. Agrémentés de poèmes, comme l’Art de marcher, l’Art de se perdre, l’Art de ne pas oublier, « la boîte à pensées » de l’auteur nous rappelle une tradition de l’homme de la Renaissance avide de regarder le monde et d’aiguiser sa pensée dans la lenteur. La préconisation de laisser le temps au temps, présent constamment dans ces textes, comme le temps d’écouter, de regarder, de lire et de cogiter, s’avère judicieuse. Des écrivains comme Salinger, Borges, Nabokov ou Flaubert accompagnent tout au long l’écrivain devenu depuis novembre dernier, Académicien. Quelle belle odyssée humaine pour ce prosateur à qui un journaliste du Monde avait demandé dans « quelle langue écrivez-vous ? » !

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