Littérature étrangère

Pablo de Santis

Crimes et jardins

photo libraire

Chronique de Dominique Paschal

Pigiste ()

Dans cet intriguant roman, l’Argentin Pablo de Santis mêle avec maestria la modernité des méthodes d’investigations policières à une atmosphère ésotérique très fin de siècle.

Lire ce roman, c’est entrer dans le jardin des délices ! Un jeune détective ingénu se confronte à des morts mystérieuses de membres d’une société secrète, aujourd’hui dissoute, dont le dessein était d’empêcher la pénétration de la modernité en Argentine. Dans le Buenos Aires de 1894, les progrès scientifiques venus d’Europe répandent un air nouveau qui trouble bien des citoyens. Ce groupe, emmené par Dux Olaya, le « Seigneur du sel », réunissait un poète, un médecin, un chasseur, un antiquaire pour discuter de l’approche métaphysique des jardins, « ces mondes en miniature », tous lieux imaginaires. Certains s’orientaient vers un jardin édénique d’avant la civilisation, d’autres vers des jardins à l’ordre idéal comme dans l’île de l’Atlantide. Ce mystérieux club porte le nom de Sub Rosa, car la rose est le symbole du silence dans la tradition ésotérique. Pourquoi le tueur en série procède-t-il à une mise en scène de ses crimes minutieuse et teintée d’humour ? Quand il découvre que la fille de Dux Olaya se prend pour une princesse de l’Atlantide, l’enquêteur Salvatrio, fier de son expérience à Paris (Le Cercle des douze), s’accroche à ses méthodes d’investigation pour résister à ce monde inconnu.

illustration

Les autres chroniques du libraire