Littérature étrangère

Christa Wolf

August

photo libraire

Chronique de Dominique Paschal

Pigiste ()

Tout en conduisant son car de Prague à Berlin, August se remémore une période très douloureuse de son enfance. Dans la période de l’après-guerre, en Allemagne, de nombreux orphelins comme lui ont été placés dans des sanatoriums improvisés pour soigner une tuberculose galopante. La tristesse le rongeait, mais un rayon de soleil l’a réchauffé le jour où il a entendu la voix douce et joyeuse de Lilo. Bien que malade, elle affirmait sa volonté de vivre. August a éprouvé un amour d’enfance et retrouvé une raison de vivre. Lilo chantait, racontait des histoires pour tous, mais chacun la voulait unique. August a sublimé cette fleur de bonheur. Et à l’heure de sa retraite, il l’a retrouvé pour affronter une nouvelle vie. Ce texte, magnifique et bref, tendrement mélancolique – un cadeau que l’auteure a offert à son mari pour leur anniversaire de mariage – occupe une place particulière dans l’œuvre de Christa Wolf. L’auteure salue le bonheur et la chance d’avoir vécu cette belle histoire.

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