Polar

Mo Malø

Nuuk

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Chronique de Jean-Marie David-Lebret

Librairie Lo Païs (Draguignan)

Après des mois de convalescence et de mise au placard parce qu’il est en proie à des démons qui le hantent, le commandant Qaanaaq Adriensen, directeur de la police groenlandaise, peut reprendre son poste. Mais sa hiérarchie lui impose un suivi psychologique. Tant que sa psy ne l’estime pas apte, il sera tenu à l’écart de toute enquête criminelle. Les faits vont en décider autrement : au cours de la première étape de sa tournée de routine dans les différentes villes de l’île, il reçoit un colis contenant une main humaine tranchée nette, scarifiée. Adriensen voudrait-il enquêter sur cette affaire malgré l’interdiction de ses supérieurs qu’on ne lui en laisse pas l’occasion : une ado pensionnaire dans un foyer pour jeunes en difficulté s’est jetée d’une falaise. Un banal suicide peut-il être considéré comme un dossier sérieux ? L’adrénaline policière coule dans ses veines, balayant ses réserves, réveillant ses automatismes de flic. Comme dans les deux autres aventures de Qaanaaq, Mo Malø mêle habilement enquête policière et sujets sociétaux. Nuuk est un polar dense, complexe, dépaysant, au rythme soutenu, à l'écriture agréable et aussi documenté que divertissant.

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