Littérature française

Nicolas Delesalle

Mille soleils

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photo libraire

Chronique de Betty Trouillet

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Nicolas Delesalle, ancien reporter, a parcouru le monde de long en large. Il nous a conquis avec ses deux premiers romans, Un parfum d’herbe coupée et Le Goût du large (Le Livre de poche). Avec ce dernier, il nous offre un dépaysement total.

Un doux moment de bonheur que la découverte de ce carnet poétique Un parfum d’herbe coupée. Comme on regarde de vieux clichés, on plonge avec plaisir dans la boîte à souvenirs à la lecture de ce premier roman chaleureux sur l’enfance et l’adolescence. Le Goût du large, comme un recueil de nouvelles, est une invitation au voyage et à l’introspection. On embarque direct sur un cargo et en neuf jours, on change d’air pour apprécier le temps. On prend le large avec des chroniques qui nous emmènent aux quatre coins du monde. Avec ce troisième roman, nous quittons la mer et cap sur l’Argentine. Ce grand roman d’aventures haletant nous propulse dans les pas de quatre personnages, réunis pour une mission. Vadim, Simon, Alexandre et Wolfgang auraient dû se douter que cette journée allait être une journée d’enfer. Ils doivent parcourir quelque 200 km de piste pour rejoindre un avion qui les attend à Mendoza. Vadim, ingénieur en physique, prend le volant aux côtés d’Alexandre, installateur de panneaux solaires. Voyagent aussi avec eux, Wolfgang, un astrophysicien, et Simon, journaliste au CNRS. Au fil des pages, on découvre, le parcours de chacun des personnages. Petit à petit, on s’attache à eux. Mais voilà, à 9 heures 23 minutes et 58 secondes, un accident stupide au cœur de l’immensité désertique va tout faire basculer. À partir de ce moment, le roman prend un autre ton. Que se passe-t-il lorsque l’on frôle la mort ? Coincés dans le désert, chacun s’interroge sur le sens de la vie et ses choix. Avec ce roman psychologique magistral, Nicolas Delesalle nous entraîne dans un autre registre, celui du huis-clos où l’homme est confronté à l’immensité de la nature et la fragilité de la vie. De sa plume vive, ironique et teintée d’humour, l’auteur nous restitue un roman bluffant.

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