Littérature étrangère

Rumena Bužarovska

Mon cher mari

Chronique de Jean-Baptiste Hamelin

Librairie Le Carnet à spirales (Charlieu)

Traduites du macédonien, les onze nouvelles qui composent ce recueil, sont narrées à la première personne du singulier et sont joliment liées les unes aux autres, formant ainsi les pièces d’un puzzle permettant d’appréhender la société macédonienne par le prisme des relations conjugales et familiales. Tour à tour ironiques, franchement drôles ou très émouvantes, décalées ou très ancrées dans les traditions culturelles, elles sont autant de pastilles originales. Bien entendu, le mari ne possède pas franchement le bon rôle. Souvent fade, poète maudit, père médiocre, amant triste, sans aucune originalité, ce « cher mari » est une « prison ». Toutefois, Buzarovska, avec nuances, exprime également toute la complexité des épouses parfois désespérées. L’autrice possède aussi un véritable don pour dépeindre les enfants dans cet univers complexe qu’est la famille. Les chutes des nouvelles sont particulièrement réussies, la dernière notamment, grotesque à souhait.

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