Littérature française

Nathan Devers

Les Liens artificiels

Chronique de Marie-Ève Charbonnier

Librairie Paroles (Saint-Mandé)

Julien Liberat est professeur de piano. Il se rêvait grand artiste et vient de se faire quitter par sa petite amie. Rien ne va dans sa vie. Pour combler le vide, il fait ce que beaucoup font : il surfe sur Internet, Facebook, Instagram, TikTok… Jusqu’au jour où ses errances le conduisent dans l’Antimonde, présenté comme « le seul jeu vidéo que vous allez préférer à la vie ! ». Un endroit créé par Adrien Sterner, un monde virtuel, un métavers qui reproduit dans ses infimes détails notre monde, jusqu’à la moindre maison. Dans cet univers, on se choisit un personnage, on gagne sa vie, on dépense de l’argent. Et on peut même convertir tout ça en euros. Julien y voit un moyen de se rattraper, une sorte de deuxième chance qui lui est offerte : il va gagner de l’argent, faire de la poésie, rencontrer Gainsbourg... Tout n’est pas si simple, évidemment. L’histoire est bien construite et prenante. Nathan Devers décrit avec finesse les dangers du virtuel. C’est technique mais très compréhensible. Passionnant !

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