On est dans une grande ville, au mois d’août et c’est l’histoire d’un homme, seul, qui écrit à la femme qu’il aime, qui écrit des poèmes pour « ranger le monde ». Un poème par jour pour dire l’absence, pour dire le mal-être, pour dire le manque. Il cherche le poème qui rendra tous les autres inutiles, le poème ultime. Il pense à elle, elle qui n’est pas là. Il lui écrit. Le lit-elle seulement et lui envoie-t-il seulement ses poèmes ? On sent la chaleur, on sent le temps qui passe et ne passe pas, qui s’écoule et s’éternise. En seize chapitres introduits par une sorte de didascalie donnant des indications sur l’état d’esprit du narrateur, sur ses mouvements ou ses actions, ce texte forme un long roman-poème. Il nous convie à un voyage dans lequel les fragments permettent de (faire) passer le temps. C’est beau, c’est doux, rempli d’amour et d’une sorte de nostalgie ou de mélancolie. Tout en légèreté. Lâchez prise et évadez-vous !