Chronique Cadavre exquis de Agustina Bazterrica

- Agustina Bazterrica
- Traduit de l’espagnol par Margot Nguyen Béraud
- Flammarion
- 21/08/2019
- 300 p., 19 €
12 libraire(s)
- Delphine Demoures de des Halles (Niort)
- hélène Pinel de Mille paresses (Le Pradet)
- Laetitia Toinen de Mots et images (Guingamp)
- Charlyne Drouhard de Lulu (Mornant)
- Laura Vitali de Fontaine Auteuil (Paris)
- Alexandra Villon de La Madeleine (Lyon)
- Séverine Aumont-Sanz de Volte pages (Olivet)
- Cyrille Falisse de Lo Païs (Draguignan)
- Marie Ketterer de Maison de la presse (Saverne)
- Marie Voisin de Le Renard qui lit (Chalonnes)
- Sandy Lafosse de Le Failler (Rennes)
- Christel Rafstedt de Le livre dans la théière (Rocheservière)
Alexandra Villon Librairie La Madeleine (Lyon)
Dans un futur relativement proche, les animaux, atteints par un virus mortel et transmissible à l’homme, ont été exterminés. Or, il a bien fallu répondre à la demande acharnée des populations à se nourrir de viande. Le cannibalisme – mot interdit – a donc été légitimé, légalisé et réglementé, reléguant certains hommes au statut de « viande spéciale ». Marcos travaille dans un de ces abattoirs qui mettent à mort ces êtres à la frontière entre l’homme et l’animal, auxquels on a pris soin de retirer le langage en leur sectionnant les cordes vocales. Or, Marcos garde chez lui en secret une de ces « femelles » sans trop savoir qu’en faire. Au sein de ce monde ultra réaliste où la déshumanisation poussée à son paroxysme est devenue la norme, assumée grâce à la puissance d’un langage domestiqué, l’auteure met en scène avec brio la capacité des hommes, à travers Marcos, à se mentir à eux-mêmes et à commettre des atrocités sous le déguisement des mots.